Comme pour toutes techniques, un certain nombre d’astuce et de savoir-faire se cachent derrière l’art de l’amigurumi. Si certaines astuces paraissent évidentes, d’autres le sont un peu moins lorsque l’on débute. C’est ce que cet article se propose de parcourir avec vous avec aujourd’hui avec trois astuces sur comment bien débuter les amigurumis.
L’art de l’amigurumi est l’art Japonais du crochet (ou du tricot) d’animaux et de créatures anthropomorphes. Les amigurumi sont la plupart du temps des animaux (ours, lapins, chats, chiens…) mais il arrive parfois que l’on s’évade dans le domaine du légendaire (licorne, pégase…). Ils comprennent aussi des miniatures d’objets correspondant à des usages communs (des bonnets, de petits sacs, de jolies vêtements, etc).
En résumé, « amigurumi » et un mot-valise rassemblant un nombre plus que conséquent de créations absolument adorables en fil.
À ce jour, les amigurumis pullulent sur la toile. Que ce soit sur TikTok, Instagram, Pinterest, ou même sur la Boutique ces petites choses semblent se répandre partout. Et en même temps, avec autant de mignonnerie, comment pourrait-il en être autrement ?
Pourtant, si l’on aime ces objets pour leur aspect décoratif, il y a derrière leur création un savoir-faire et de nombreuses astuces… Certaines paraissent évidentes, d’autres un peu moins. Je vous propose de découvrir sans plus tarder les 3 astuces pour bien (re)commencer son amigurumi.
Cela peut paraître évident dit comme ça. La logique veut effectivement que nous adaptions la taille de notre crochet à notre laine en suivant les jolis pictogrammes sur la bague entourant la pelote, MAIS ! (parce qu’il y en a toujours un) l’adaptez-vous correctement pour bien débuter les amigurumis?
Si vous avez débuté ou que vous débutez en autodidacte comme moi, vous avez sûrement été fouiller la toile pour savoir comment choisir son crochet en fonction de sa laine. L’information est assez simple et se trouve avec assez d’intuition sur la bague entourant la pelote. Un petit dessin assez parlant nous donne le chiffre. Néanmoins, après plusieurs essais, vous vous rendez compte que votre ouvrage comporte un large espace entre chaque maille ce qui laisse voir (ou pire échapper) votre rembourrage et le résultat ne correspond pas à vos attentes. Enfer, damnation, et éternelle désillusion ! Vous êtes victime de vos mailles.
Pas de panique, cependant. Calmez-vous, respirez un grand coup, vous avez juste choisis la mauvaise taille de crochet. Mais alors je vous vois venir « Comment cela est-il possible ? J’ai pourtant bien suivi le numéro indiqué sur la pelote ».
Oui, vous l’avez fait, c’est vrai. Pour un ouvrage crocheté de manière linéaire ou à plat, vous avez choisi la bonne taille de crochet afin d’obtenir quelque chose d’assez souple. Mais un amigurumi (qui se crochète très souvent en spirale) a besoin de plus de rigidité. De ce fait, votre crochet est trop grand.
Ma petite astuce pour remédier à cela est de prendre la taille en dessous de celle indiquée. Par exemple, pour crocheter une laine indiquée en crochet n°3, je prends plutôt le n°2. En m’assurant de bien tendre mon fil lorsque je monte mes mailles, je créer ainsi de jolies mailles suffisamment serrées pour ne rien laisser paraître de mon rembourrage.
À présent que votre ouvrage comporte de jolies mailles suffisamment serrées pour ne plus rien laisser entrevoir de son intérieur, il est grand temps de le rembourrer. Et cette étape n’est certainement pas celle à négliger ! Un rembourrage mal fait peut rater une création.
Bien évidemment, cette astuce ne s’applique pas à tous les types de rembourrage. Les billes en polystyrène, noyaux de cerises et tout autre granulés ne pourront pas être travaillés de la même manière. Et alors non ! On ne rembourre pas un amigurumi en y fourrant tout ce qui nous tombe sous la main. Rangez-moi cette vieille chaussette trouée et orpheline, et servez-vous-en pour réaliser une éponge.
Cette astuce que je vous propose aujourd’hui concerne plutôt les fibres en polyester, déchets textiles recyclés, coton biologique…
Si l’on veut que notre peluche dure dans le temps il est important ne pas louper cette étape primordiale lors de la création. Le rembourrage s’effectue assez rapidement lorsque la forme est suffisamment définie et creuse pour y recevoir ces fibres. Attention cela dit, il ne suffit pas de fourrer des bouts par-ci par-là pour obtenir un beau doudou.
Si un rembourrage mal fait peut déformer votre peluche en créant des creux et méplats, il peut surtout altérer sa condition à tenir dans le temps et résister aux lavages et aux jeux un peu trop dynamiques d’un enfant.
C’est pour cela qu’il est très important d’être régulier dans son rembourrage. L’une des astuces consiste à faire partir son rembourrage de l’extérieur vers l’intérieur en « tapissant » petit à petit.
Si vous vous êtes déjà saisit d’un patron d’amigurumi, alors vous avez sûrement remarqué qu’ils se crochètent très souvent « en spirale ». Les mailles sont généralement simples et commencent généralement ainsi:
C’est cette même répétition qui s’enchaine au fur et à mesure des rangs qui créer un motif bien particulier et qui tend à transformer votre rond parfait en hexagone. En effet, les augmentations se retrouvant au même endroit à chaque rang créent ces angles et les accentuent un peu plus à chaque fois.
Pour faire disparaître ces angles disgracieux, rien de plus simple cela dit: créer un décalage dans le motif.
Mon astuce c’est de décaler les augmentations sur les rangs pairs. Pourquoi ? Parce que c’est plus simple à scinder et surtout ça permet de s’en rappeler ! À chaque rangs pairs, je sais que je dois créer mon décalage.
Ainsi plutôt que de faire comme écrit plus haut, je vais plutôt faire:
Soit, dans notre exemple:
Ainsi, en décalant les augmentations sur les rangs pairs, les angles sont plus doux et se perdent dans la spirale. Le rond est donc plus net.
Avec ces trois astuces pour bien débuter votre amigurumi, vous avez à présent toutes les cartes en main pour confectionner de jolies peluches.
Bien évidemment, ce ne sont qu’une parmi une flopée et au fil des rangs vous trouverez vos habitudes, votre confort, vos propres astuces… Le crochet est un art et comme tout art, il se perfectionne et s’apprivoise. Alors pratiquez ! Voilà à mes yeux le plus merveilleux conseils qu’on puisse donner: pratiquez. Testez les fils, les points, les formes, les projets. Créez !
Après tout, c’est en crochetant que l’on devient Maître du crochet !
N’hésitez pas à nous partager vos ouvrages et vos astuces dans l’espace commentaire. À l’atelier, c’est toujours un plaisir de découvrir et partager autour de vos créations.
En espérant que cet article vous aura été utile. On se retrouve très bientôt au détour d’une de nos pages !
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